Mise à jour le Février 2022
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Jeudi 28 mars 2024 20:03 (Paris)

Le G-8 et Fanmi Lavalas rejettent la commission d’évaluation

Sitôt formée, sitôt rejetée. Au lieu d’apporter une accalmie, la commission présidentielle d’évaluation n’a fait que mettre de l’huile sur le feu, d’après les réactions du G­8 et de Fanmi Lavalas. La bande à Jude Célestin et le parti de Maryse Narcisse rejettent cette structure, durcissent leur position et appellent la population à rester mobilisée.

On n’est pas sorti de l’auberge. La crise post-électorale demeure malgré la formation, jeudi, par arrêté présidentiel d’une commission devant évaluer le processus électoral. Le G­8 dit avoir appris par voie de presse la formation d’une commission présidentielle chargée, dans le délai de trois jours, d’évaluer le processus électoral et de faire des recommandations à l’exécutif et au CEP

« Le G­8 note que cette commission a été sollicitée par le CEP dans une correspondance non rendue publique alors que le CEP et l’exécutif font partie du problème.

Le G­8 et Fanmi Lavalas rejettent la commission d’évaluation

Il est donc inconcevable et inadmissible qu’ils puissent se concerter pour imposer une solution cosmétique aux autres acteurs impliqués dans la crise et à la population », lit­on dans un communiqué du groupe qui porte la signature de Me Samuel Madistin.

« Le G­8 relève que le président de la République a donné à la commission l’ordre de confirmer ce qui est contesté en désignant deux candidats habilités à déléguer des représentants appelés à assister aux travaux de la commission électorale pro­gouvernementale », a dénoncé le groupe. Le G­8 dit condamner « la légèreté avec laquelle l’exécutif aborde le problème de la crise électorale en formant une commission présidentielle électorale sans tenir compte de sa proposition exprimée dans la note du 3 novembre 2015 identifiant des secteurs susceptibles de recommander des personnalités crédibles au sein de la commission d’enquête indépendante chargée de rétablir la sincérité du scrutin. »

Le G­8 a dit déplorer le fait que l’exécutif n’ait pas pris le temps de consulter les sénateurs en poste et les acteurs impliqués dans la crise pour trouver « l’indispensable consensus sur le choix des personnalités appelées à former la ‘’Commission d’Enquête Indépendante’’ réclamée par toutes les forces vives de la nation ». Le groupe a donc rejeté cette manière de procéder et réitéré ses précédentes positions exprimées dans les communiqués antérieurs.

« Le G­8 exige la démission des membres du CEP sur qui pèsent de graves présomptions de corruption afin qu’ils puissent se mettre à la disposition de la Justice. Dans cette optique, l’action publique doit être mise en mouvement contre les auteurs, co­auteurs, instigateurs, complices et receleurs des actes de corruption. Cela implique donc la mobilisation des institutions étatiques telles que l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF), l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), les parquets et les cabinets d’instruction », selon

Le groupe, qui se dit plus que jamais uni et solidaire, a encouragé la population à rester mobilisée jusqu’à ce que l’exécutif comprenne la nécessité de respecter le verdict des urnes.
Dans la même veine, Fanmi Lavalas a qualifié la commission de «  commission bidon ». Le parti politique a critiqué le chef de l’Etat et le Premier ministre qui, selon lui, font la sourde oreille aux revendications des forces vives de la société qui réclament une commission de vérification indépendante.
Dans une note de presse, le parti de Jean­ Bertrand Aristide a dénoncé également les membres de la commission qui, selon le parti, ont déjà travaillé pour le compte du pouvoir Tèt Kale. Il a cité à titre d’exemple Mgr Patrick Aris et Rosny Desroches qui ont participé à l’Accord d’El Rancho et qui ont « applaudi pour le crime électoral du 25 octobre ». Ensuite, Fanmi Lavalas pointe du doigt Euvonie Georges Auguste, « membre de Religions pour la paix qui a défendu la nationalité du président Tèt kale en apportant ses passeports au Parlement ». « Emmanuel Charlemagne est conseiller à la primature et Anthony Pascal (Konpè Filo) travaille à Radio Ginen qui est pire que la Radio nationale », a dénoncé le parti avant d’appeler la population à rester mobilisée à travers le pays.

obenson Geffrard

rgeffrard@lenouvelliste.com




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