En 1928, il devint à dix-neuf ans directeur de l’École normale de Chatard pour instituteurs ruraux. J.-F. Brierre fut nommé par la suite, à moins de 21 ans, Secrétaire de Légation à Paris où il suivit des cours en sciences politiques. En 1931, il débuta des études de Droit qu’il termina en 1935. En 1932, il fonda le journal La Bataille, où ses critiques virulentes contre le régime de Sténio Vincent et l’occupation yankee, lui valurent deux années de détention ferme au Pénitencier national. Jean-F. Brierre demeure, avec Etzer Vilaire, le poète le plus célèbre de Jérémie.
On lui doit plus de dix-sept recueils de poésie parmi lesquels on peut citer : Chansons secrètes (1933), Black Soul (1947), La nuit (1955), La Source (1956), Découvertes (1966), Un noël pour Gorée (1980), Sculpture de proue (1983). Jean-F. Brierre a également essayé le roman : Province (1954) ; et un essai sur l’Union Soviétique ancienne : Un autre Monde (1973).
Le 5 novembre 1984, il obtint le Grand Prix "Lotus" des écrivains afro-asiatiques, qui couronne son oeuvre. Jean-F. Brierre fut également enseignant et diplomate jusqu’à son exil en 1962, après neuf mois de prison avilissante sous le régime de Duvalier, père. Il a vécu la plus grande partie de son exil au Sénégal (Afrique), avec l’aide du président-poète Léopold S. Senghor, où il occupa différentes hautes fonctions de 1964 à 1986 jusqu’au lendemain de la chute de Duvalier, fils, c’est-à-dire jusqu’à son retour en Haïti. Jean-F. Brierre est décédé à Port-au-Prince dans la nuit du 24 au 25 décembre 1992, à l’âge de 83 ans.
A suivre...