Dans une lettre adressée au responsable de la mission onusienne, Edmond Mulet, M. Moussignac précise que les menaces en question concernent le local de la RADIO TELEVISION CARAIBES (RTVC) au 45 de la rue Chavannes à Port-au-Prince ; le bâtiment sis au numéro 93 de la rue Villatte à Pétion Ville (Est de la capitale) abritant plusieurs stations de radio dont il est également le responsable et le site d’émetteurs de ces stations à Boutilliers. Le PDG de la RTVC note que les rumeurs relatives aux risques d’attaques sont persistantes.
« Pour avoir été témoin des événements ayant suivi la publication des résultats préliminaires du premier tour [7 décembre 2010], j’ai l’obligation, en tant que responsable de ces médias, de prendre ces rumeurs très au sérieux », déclare-t-il.
« Etant donné que la MINUSTAH est mieux équipée que la Police Nationale d’Haïti (PNH), je fais donc appel à vos services pour éviter la concrétisation de ces rumeurs persistantes qui servent généralement d’avertissement », conclut M. Moussignac.
Outre des appels téléphoniques anonymes reçus par la station, la RTVC a été directement dénoncée comme un « média ennemi » dans au moins deux rassemblements publics du candidat à la présidence de « Repons Peyizan », Michel Joseph Martelly. Les partisans de ce dernier reprochent à certains médias, dont la RTVC, de n’avoir pas accepté de diffuser des spots de campagne de leur candidat et d’avoir plutôt activement soutenu la candidature de son rival Mirlande Hyppolite Manigat (RDNP).
En ses articles 28 et 28.1, la Constitution haïtienne consacre la liberté d’expression et de la presse. Haïti est également signataire de toutes les conventions internationales et régionales sur la liberté de la presse.