Le directeur général de l’Office national d’identification (ONI), Ronald Covil, a annoncé samedi la réalisation conjointement avec le Conseil électoral provisoire de travaux techniques en vue de corriger les graves déficiences des listes électorales qui avaient empêché la participation de nombreux électeurs au premier tour des présidentielles et législatives.
Cependant, intervenant sur Radio Kiskeya, le responsable a prévenu que les personnes dont les noms ne figuraient pas sur les listes électorales avant le 28 novembre ne seront pas habilitées à se rendre aux urnes le 20 mars. Cette éventualité est écartée même si elles ont pu retirer leur carte ces derniers jours.
Quelque 4,7 millions d’électeurs seront appelés à élire un Président, sept Sénateurs et 79 Députés.
En ce qui concerne les opérations de distribution, M. Covil rappelle que sur un total de 340.000 cartes d’identification nationale produites avant le premier tour, 273.000 avaient pu être délivrées.
D’autre part, le directeur explique les longues files d’attente constatées devant les bureaux de l’ONI par la tendance des citoyens à se faire enregistrer massivement à la veille des élections.
L’impossibilité pour de nombreux électeurs de retrouver leurs noms sur les listes affichées devant les bureaux de vote avait été l’une des failles de la journée électorale controversée du 28 novembre également entachée de fraudes.
Malgré de vives protestations et des appels incessants à l’annulation du scrutin, les résultats ont été proclamés jeudi et le second tour opposera le 20 mars la constitutionnaliste Mirlande Manigat, arrivée largement en tête, au chanteur Michel Martelly.
Le nom de la prochaine Présidente ou du prochain Président élu d’Haïti doit être connu le 16 avril, selon le calendrier électoral.