Dans les lettres remises au commissaire du gouvernement Aristidas Auguste, sont également mentionnées la détention arbitraire, l’exil, la destruction de propriété privée, la torture et la violation de droits civils et politiques, précise Montas.
Dans sa plainte, Michèle Montas souligne aussi les assauts contre la liberté d’expression et la violation du droit à l’information sous le régime de Jean-Claude Duvalier.
Le 28 novembre 1980, Radio Haiti Inter, appartenant au défunt Jean Dominique, époux de Michèle Montas, a été détruite par l’armée et la milice duvaliériste, les journalistes arrêtés, torturés et exilés.
Cette opération faisait partie d’une vaste répression contre la presse indépendante et le mouvement démocratique.
Michèle Montas ne cache pas son indignation de voir des gens manifester en faveur de Jean-Claude Duvalier, qualifiant cette attitude de « cas d’amnésie totale ».
L’ancien député Alix Fils-Aimé, en charge de la Commission Nationale de Désarmement, Démantèlement et Réinsertion (CNDDR), le médecin Nicole Magloire et le citoyen Claude Rosier ont aussi porté plainte contre Duvalier.
La justice haïtienne retient également des accusations de vol, corruption et détournement de fonds contre l’ancien dictateur, qui doit demeurer à la disposition de la justice.
« Nous n’étions pas prêts » à faire face à une telle réalité, admet Michèle Montas. Cependant, ajoute-t-elle, « c’est à nous de trouver les ressources » nécessaires pour affronter la situation.