Les opérations de vote ont débuté après 6:00 locales (11:00 gmt) dans certains centres, tandis qu’un retard est enregistré dans d’autres, faute d’approvisionnement en matériel.
Au centre de vote, situé à l’école nationale de Thor (périphérie sud de la capitale) qui comprend 32 bureaux, quelques centaines de personnes (femmes et hommes) se trouvaient en file, vers 6:30 locales, afin de remplir leur devoir civique. Beaucoup cherchaient leurs noms sur les listes électorales disponibles, afin d’identifier dans quels bureaux elles doivent voter.
“Je suis fier d’avoir pu voter aujourd’hui. Mon choix va contribuer au changement en Haïti”, déclare un homme de 65 ans, satisfait d’avoir pu voter très tôt.
Au Lycée Fritz Pierre-Louis, non loin des ruines du palais national (au cœur de Port-au-Prince), plus de la moitié des 21 bureaux de vote n’avaient pas encore reçu le matériel de vote (urnes, isoloirs, encre, etc.) aux premières heures de la matinée.
“Le Conseil électoral provisoire (Cep) nous a demandé d’attendre l’acheminement du matériel avant d’entamer les opérations”, a confié à AlterPresse, sous couvert de l’anonymat, un superviseur de ce centre de vote.
Interrogés par AlterPresse, des électrices et électeurs se sont plaints de l’absence de maîtrise du processus chez des membres de bureaux de vote et les personnes placées pour les orienter.
De petites commerçantes, qui étalaient leurs marchandises, affirment vouloir vaquer d’abord à leurs activités de détaillantes avant de penser à se rendre, au cours de la journée, dans un bureau de vote.
En différents endroits, plusieurs électrices et électeurs potentiels prenaient la direction d’églises pour une prière dominicale au début de la journée du 20 mars.
A Carrefour Feuilles, du côté de la place publique “Jérémie”, les électrices et électeurs attendaient l’entame des opérations au début de la matinée.
Même constat à Delmas 75 (au nord-est de la capitale), au Lycée national Horacius Laventure qui comporte 16 bureaux de vote : plusieurs, parmi une cinquantaine d’électrices et d’électeurs, n’ont pas retrouvé leurs noms sur les listes électorales.
Sur la plupart des artères sillonnées par les reporters d’AlterPresse, les véhicules de transports publics n’étaient pas nombreux, mais étaient remplis de passagers. Quelques véhicules privés étaient aussi remarqués.
Partout, dans le voisinage des centres de vote, des agents de la police nationale d’Haïti (Pnh) et des militaires de la Mission des Nations Unies de stabilisation en Haïti (Minustah) assuraient, en nombre, la sécurité.
Différents membres du Conseil national d’observation électorale (Cno) ainsi que de la mission d’observation conjointe de l’Organisation des Etats américains et de la communauté des Caraïbes (Oea-Caricom) suivaient le déroulement des opérations.