Reportées une première fois, les élections pour le renouvellement du bureau du Sénat de la république l’ont encore été jeudi suite à d’interminables discussions et tractations politiques n’ayant pas permis au groupe majoritaire de INITE et à la minorité de trouver un consensus global sur la composition de la prochaine équipe dirigeante.
L’accession à la présidence de Rodolphe Joazile étant globalement acceptée, tout comme l’attribution des autres postes (Francky Excius, premier secrétaire et Mélius Hyppolite, deuxième secrétaire), le dernier point d’achoppement reste la vice-présidence convoitée par le Sénateur de la Grand’Anse, Andrys Riché, au nom de L’Alternative, deuxième force politique de l’assemblée avec six élus.
Toutefois, tel n’est pas l’avis de la plateforme au pouvoir. Le coordonnateur national de INITE et chef de la majorité, Joseph Lambert, a fait valoir que son collègue Jean Hector Anacacis a été bel et bien désigné pour être le numéro deux du nouveau bureau.
Ulcéré, le pasteur Riché a utilisé des propos fielleux pour dénoncer la volonté des représentants de la formation politique de René Préval de continuer à "diriger le Sénat à leur profit personnel". Dans la foulée, celui qui fut déjà le vice-président du Grand Corps a qualifié de "coup fourré intelligent" la décision des parlementaires de INITE de soutenir la candidature à la questure du Sénateur du nord-ouest, Evallière Beauplan, en instance de "dissidence" avec la minorité.
Pour sa part, Beauplan a déploré l’attitude de l’élu de la Grand’Anse et s’est présenté comme l’homme ayant suscité une position consensuelle des deux blocs parlementaires sur le prochain titulaire de la questure.
De toute évidence satisfait de l’issue dun round de négociations ayant réuni une vingtaine de Sénateurs au restaurant Tiffany, non loin du Parlement, le Sénateur Lambert a annoncé l’élection ce vendredi du nouveau bureau. Elle sera suivie, dit-il, de la réunion des deux Chambres en assemblée nationale en vue de l’ouverture de la première session ordinaire de la 49e législature avec, en bout de ligne, l’examen de l’amendement constitutionnel.
