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Mercredi 24 avril 2024 21:51 (Paris)

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"Baby Doc" Duvalier sous escorte policière. La justice haïtienne souhaite entendre l’ancien dictateur rentré au pays après 25 ans d’exil. L’ONU examine aussi les possibilités de le poursuivre.

Jean Claude DuvalierL’ancien dictateur haïtien Jean Claude Duvalier a quitté son hôtel de Port-au-Prince, ce mardi, sous escorte policière, ont indiqué des témoins.

L’information circulait depuis la matinée en Haïti : la police haïtienne cherche à arrêter Jean-Claude Duvalier, deux jours après son retour inopiné, a déclaré un de ses proches ce mardi. Information confirmée par une source judiciaire : l’ancien dictateur surnommé "Baby Doc" "va être arrêté".

Un juge et une dizaine de policiers ont pénétré ce mercredi dans l’hôtel de Port-au-Prince, l’hôtel Karibe, où il reste cloîtré depuis son retour dimanche, après 25 ans d’exil en France, ont pu observer les journalistes présents près de l’établissement.

Duvalier "est conduit au parquet pour une communication du dossier", a déclaré Gervais Charles, bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince. D’après un responsable gouvernemental cité par la BBC, les autorités souhaitent l’entendre notamment au sujet des détournements de fonds dont on le soupçonne (lire l’encadré).

"Nous sommes en train de recruter des avocats afin de préparer une réponse juridique", a déclaré Eric Jean-Jacques, un proche de "Baby Doc", précisant que la police avait tenté de mettre la main sur l’ancien "président à vie" en début de journée.

La présence de la police n’a "rien à voir avec nous", a cependant assuré Véronique Roy, la compagne de Duvalier. "Nous n’avons reçu aucune visite du gouvernement. Il n’y a aucune menace contre nous", a-t-elle déclaré par téléphone. Elle a ajouté qu’il souhaitait donner une conférence de presse pour expliquer sa présence en Haïti. "Ce n’est pas une présence politique, c’est une présence de solidarité", de la part de l’ancien dirigeant qui dit vouloir "aider" son pays.

Poursuites judiciaires à l’étude

Le régime de Duvalier a commis de nombreuses exactions entre 1971 et 1986. Outre des détournements de fonds, il est rendu responsable par les organisations internationales de défense des droits de l’Homme de la mort de milliers d’opposants durant son régime largement appuyé sur sa police secrète, les Tontons macoutes.

Sa réapparition en Haïti a fait resurgir "toutes les questions le concernant" ainsi que "l’impunité et la responsabilité autour de lui", a expliqué le porte-parole de la Haut commissaire aux droits de l’homme, Rupert Colville lors d’un point de presse.

Des experts des droits de l’homme de l’ONU examinent actuellement les possibilités des autorités haïtiennes de le poursuivre en justice. "Il n’est pas encore clair si Haïti est en position d’arrêter et poursuivre Jean-Claude Duvalier pour quoi que ce soit à l’heure actuelle", a-t-il ajouté, soulignant qu’il n’était pas encore déterminé s’il existait ou non des mandats d’arrestation en cours en Haïti.

"Tout le monde sait que des choses très graves se sont passées en Haïti mais il faut des éléments de preuves pour des poursuites", a-t-il insisté, ajoutant que les experts onusiens se penchaient également sur l’impunité dont semble avoir bénéficié Duvalier durant ses 25 ans d’exil. "J’imagine qu’il y a eu toutes sortes de plaintes déposées en France durant ces années mais nous vérifions ce qu’il y a eu exactement (...) et pourquoi il n’a pas été arrêté" en France.




BÔ KAY NOU


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