Les protestataires ont pour la plupart plaidé en faveur du retour au pays de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, exilé en Afrique du Sud depuis 2004.
Parmi les manifestants, on comptait également des dirigeants politiques de l’opposition qui demandent une fois de plus au président de la République de plier bagages pour que le pays puisse reprendre la voie de la démocratie.
« Le chef de l’Etat a violé les normes démocratiques, il doit démissionner », réclament l’ancien sénateur Déjean Bélizaire du MNP-28 et le professeur Victor Benoît de la plateforme Alternative.
C’est le même cas de figure aux Gonaïves où des citoyens ont gagné les rues à Raboteau pour réclamer le départ du chef de l’Exécutif et le retrait de la loi d’urgence modifiée ainsi que le renvoi des membres de l’actuel Conseil électoral provisoire (CEP).
A l’espace Invité du jour sur Vision 2000, le docteur Turneb Delpé a déclaré que « ce serait la plus grande catastrophe qui frapperait le pays si l’actuel chef d’Etat devait organiser le scrutin visant à le remplacer ».
« Aucune élection honnête, libre et démocratique n’est possible avec René Préval au pouvoir », estime l’ancien sénateur Turneb Delpé, l’un des chefs de file de la mobilisation antigouvernementale.
Le responsable politique souligne que les élections plus ou moins acceptables tenues dans le pays ont été réalisées par des gouvernements transitoires.
C’est également la position d’Anthony Cyrion, ex-porte-parole du Mouvement chrétien pour une nouvelle Haïti (MOCHRENHA) dans la région du Sud.
Anthony Cyrion estime qu’« avec René Préval au pouvoir, il est impossible d’organiser des élections crédibles et démocratiques dans le pays ».
Selon lui, la meilleure formule c’est le renvoi du chef de l’Etat. Le dirigeant politique appelle à la mobilisation générale en vue d’aboutir au départ de René Préval.
Après la manifestation de ce 25 mai, les organisateurs donnent rendez-vous jeudi prochain pour continuer leur mouvement en vue de la démission du président de la République.