Clinton, qui s’exprimait dans une brève conférence de presse en présence du président haïtien René Garcia Préval et de l’ex-président Bush, considère nécessaire de s’assurer que les fonds promis soient effectivement délivrés.
Il est également important de s’assurer d’une gestion transparente des fonds reçus, par une reddition de comptes sur leur utilisation, espère Clinton, formant le vœu de voir les financements (à venir) soutenir véritablement le dévelopopement d’Haïti sur le long terme, après la période d’urgence née du tremblement de terre du 12 janvier 2010.
« Gérer les urgences à cour terme servira, dans la mesure où la conférence du 31 mars, au siège des Nations Unies à New York, se termine par une réussite globale, déclarent les 2 émissaires de Barack Obama.
A leur avis, les Haïtiennes et les Haïtiens doivent « cesser de vivre au jour », mais plus durablement « en s’assurant qu’elles et ils ne v ont pas être emportés par les eaux, comme c’était le cas en 2008 au moment du passage de 4 cyclones en quelques semaines ».
Dans la perspective des prochaines pluies, qui ont d’ailleurs déjà commencé, il faudra, avec l’appui du secteur privé, déplacer les gens, confrontés non seulement au problème d’assainissement, mais aussi et surtout à la vulnérabilité d’endroits peu sûrs et non à l’abri des inondations.
“Voir la réalité, de ses propres yeux, est différent des images montrées à la télévision », relève George Bush, soulignant combien la situation et le sort de milliers de gens en Haïti concerne également les Américaines et Américains.
“Jusqu’à maintenant, il existe encore beaucoup de souffrances endurées par la population. L’objectif de notre mission consiste à encourager des efforts pour colmater les brèches en besoins humanitaires », dit Bush manifestant son intérêt dans la possibilité pour les petites et moyennes entreprises (Pme) de stimuler une revitalisation économique en Haïti.
Pour sa part, Clinton annonce l’imminence de créer rapidement 100 mille emplois, comme résultats d’échanges effectués avec des investisseurs sudcoréens et brésiliens. Mais, Clinton n’a pas précisé ni dans quels secteurs ni dans quelles branches ces 100,000 emplois peuvent être générés.
Clinton a profité, de la brève conférence de presse du lundi 22 mars dans les jardins du palais national (près des ruines du bâtiment), pour rappeler combien son administration et celle de son successeur George Bush ont promu la loi Hope qui favorise l’entrée sur le marché américain, à des tarifs préférentiels, de produits textiles fabriqués avec la main-d’œuvre haïtienne dans les manufactures établies sur le territoire national.
Le président Préval n’a pas eu, de son côté, à répondre à aucune question, seulement 2 questions étant accordées aux journalistes qui ont formulé leurs interrogations aux 2 ex-présidents américains. Le mandataire haïtien a seulement donné le coup d’envoi de la conférence de presse du 22 mars, signalant la présence des 2 ex-présidents comme émissaires membres d’une commission spéciale sur Haïti, formée par le président Barack Obama.
Une manifestation pro-lavalas, assortie de pose de pneus usagés enflammés et réclamant le retour de l’ex-président Jean Bertrand Aristide (en exil en Afrique du Sud depuis mars 2004), était tenue, non loin des ruines du palais national, sous l’œil vigilant d’un imposant dispositif de sécurité de la force publique nationale, de militaires et d’agents spéciaux américains, ainsi que de membres de la mission des Nations Unies de stabilisation en Haïti (Minustah).