Chose certaine, les membres de la CIRH ne ratent jamais l’occasion de faire remarquer qu’il y a beaucoup de défis à relever.
« Beaucoup de travail doit être fait pour enlever les déblais, construire des logements, créer des emplois et permettre à nouveau la croissance de l’économie d’Haïti (…) », a indiqué le président dominicain Leonel Fernandez, favorable à un « agenda ambitieux » pour garantir le développement durable d’Haïti.
Si le chef d’Etat dominicain a exprimé sa préoccupation concernant les efforts énormes à accomplir, l’ex-président américain Bill Clinton, co-président de la CIRH, s’est réjoui des « progrès » réalisés.
« Malgré le choléra, nous avons fait des progrès et nous devons poursuivre. C’est important. Si le peuple haïtien voit des projets tangibles, il croira que le travail peut être fait », a déclaré M. Clinton, rappelant l’approbation de certains projets pour une valeur de 2. 6 milliards de dollars.
Lors des précédentes réunions, beaucoup de projets ont été approuvés, mais les résultats concrets se font encore attendre.
Selon le plan d’action présenté par le directeur exécutif de la CIRH, Gabriel Verret, la commission devra intervenir dans huit (8) secteurs prioritaires.
« Je sonne désespéré. Je suis désespéré. La situation réclame de la célérité. Nous n’avons pas de temps à perdre. (…) Le peuple haïtien n’attendra pas indifférent la réalisation d’actions tangibles comme le ramassage des déblais, la construction de logement », a déclaré Perceval Patterson, ajoutant : « Les gens ne doivent pas vivre dans cette situation, presqu’un an après le tremblement de terre ».
Dans une déclaration commune, les douze membres composant la partie haïtienne de la CIRH se disent « débranchés de la vie de la commission ». Ils ont exprimé ainsi leurs frustrations en ces termes : « A l’heure des TIC, il existe un déficit crucial de communication et d’information de la part du secrétariat exécutif et encore plus du comité exécutif. En dépit de notre fonction dans la structure de l’institution, nous n’avons à ce jour reçu aucun rapport de suivi des activités de la CIRH. Les contacts s’établissent seulement à la veille des réunions du conseil d’administration (...) ».
La CIRH a été créée aux lendemains du tremblement de terre du 12 janvier 2010 qui a fait environ 300.000 morts et 1.5 millions de sans-abris. Onze mois après, la plupart d’entre eux survivent sous des tentes dans des conditions hygiéniques précaires alors que le pays est ravagé par une épidémie de choléra d’origine népalaise depuis le 19 octobre dernier. Déjà, plus de 2.300 morts et plus de 100.000 cas de contamination y sont recensés.