Mise à jour le Février 2022
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Jeudi 28 mars 2024 16:16 (Paris)

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Enquête en Haïti sur la "mort" présumée d’un enfant adopté en France

Confrontées à la pression croissante de familles adoptantes, les autorités françaises cherchent à savoir ce qui est arrivé au petit Simon, 3 ans, confié à une crèche et qui serait porté disparu

Une enquête a été ouverte en Haïti sur le décès supposé d’un enfant de 3 ans, prénommé Simon, qui devait rejoindre bientôt sa famille adoptive française, a annoncé vendredi à Paris le ministère français des affaires étrangères en évoquant de préférence l’hypothèse d’une "disparition".

"La brigade des mineurs de Haïti poursuit ses investigations sur le décès, je parlerais davantage de disparition", a indiqué lors de son point de presse quotidien le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero, relayé par le quotidien Le Monde.

Au même moment des représentants de familles adoptantes participaient à un rassemblement devant le ministère afin de porter les autorités à déterminer le sort de l’enfant qui serait décédé à l’hôpital.

Le jeune Simon n’est "pas un orphelin" et "son certificat de décès est un faux grossier", a fait savoir M. Valero. "Les premières déclarations de la directrice de la crèche" où il se trouvait et de son adjointe "étaient remarquablement contradictoires", a-t-il relevé.

Souffrant d’un retard de croissance dû à la malnutrition, le petit garçon serait décédé d’une pneumonie dans un hôpital de Port-au-Prince, après le séisme du 12 janvier, selon des informations qui n’ont jamais pu être confirmées.

Faisant part des interrogations circulant en France sur ce dossier, le porte-parole du Quai d’Orsay précise que la directrice de l’orphelinat est en vacances aux Etats-Unis tandis que son adjointe "est injoignable, introuvable".

La mort annoncée du petit haïtien a suscité une vague de protestations contre le gouvernement français accusé de faire montre de "trop de rigidité" dans la gestion des adoptions réalisées en Haïti.

Au moment du séisme, Simon faisait partie d’un groupe d’enfants dont les parents biologiques avaient signé un consentement d’abandon. Mais, la justice haïtienne n’avait pas encore prononcé en sa faveur un jugement d’adoption qui devait autoriser son départ pour la France.

"Que cet enfant ait disparu ou soit décédé, si quelqu’un était passé à la crèche lors des premiers signalements des parents, inquiets de son état, on saurait où il est aujourd’hui", a regretté Patricia Durand, maman adoptante, membre du collectif "SOS Haïti Enfants adoptés". Elle se trouvait en compagnie de quelques dizaines de personnes rassemblées place des Invalides, à Paris, en vue de rendre hommage à l’enfant mort ou porté disparu.

Près de 400 jeunes haïtiens ont été évacués vers la France pour y retrouver leurs parents adoptifs, peu apprès le tremblement de terre ayant dévasté Haïti avec un bilan officiel de 230.000 morts.

D’autres enfants adoptés, mais dont le dossier fait face à de longues procédures administratives, sont contraints pour l’instant de rester en Haïti où le trafic d’enfants reste très florissant en raison de la précarité qui touche de nombreuses familles.

Une situation qui n’est pas sans conséquence sur les vraies adoptions soumises parfois à des complications extrêmes.




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