Q. Quel est le livre le plus captivant que tu aies lu à ce jour ?
R. Amos d’Aragon.- En quoi cet ouvrage est si captivant ? C’est une série de douze aventures du genre fantastique vraiment très intéressantes.
Q. Peux-tu me parler du héros de ces livres ? Est-il civique ou patriotique ? Urbain ou rural ? Est-ce un héros gagnant ou perdant ? J’entends par perdant un héros qui se sacrifie pour une cause. Prenons l’exemple de Léonardo Dicaprio dans Titanic, à la fin de l’histoire, il est absent mais plus vivant que jamais.
R. Ce sont des histoires fantastiques qui se situent dans l’ancien temps, certaines dans les cités, d’autres hors de la ville.- C’est un personnage de nature mixte alors ! – Oui. Le héros est un jeune garçon de 12 ans qui déjoue par magie et par d’autres actions les plans de personnages impitoyables. C’est un gagnant.
Q. As-tu un auteur préféré ?
R. Mon auteur préféré est également l’auteur de la série Amos d’Aragon. Son nom m’échappe. Je lis beaucoup, mais je ne porte pas beaucoup d’attention aux éditeurs et autres attributs des livres.
C’est bien d’être conscient de ces détails. Ces détails sont très importants pour toi en tant que lecteur. Tu devrais t’efforcer de prendre cette bonne habitude car c’est tout à ton honneur de dire que tu as lu tel ouvrage de telle édition et surtout le nom de l’auteur. Il est vrai que la plupart du temps les lecteurs ignorent le nom des écrivains.
Q. Et pourquoi ton choix s’arrête t-il sur cet auteur en particulier ?
R. J’aime sa vision des choses. Il a aussi une grande imagination. Je dois dire que la science-fiction, le fantastique, les aventures des temps anciens sont mes genres préférés. Les histoires contemporaines ne m’intéressent pas du tout.
Q. D’où te vient le goût de la lecture ?
R. De mon père. Un jour mon père parlait d’un livre qu’il lisait. J’ai pris le livre et j’ai commencé à le lire. C’est depuis ce moment là que je me suis intéressé à la lecture. J’ai ensuite abandonné la lecture pendant un moment. Ensuite, ça a été au tour de ma mère de m’encourager à lire. À présent, c’est mon cousin qui est mon partenaire de lecture. Nous échangeons régulièrement nos livres. Il possède toute la collection Amos d’Aragon.
Q. En moyenne, combien de temps consacres-tu à la lecture ?
R. Je pense entre 10 et 20 livres par année. Quand je vois un livre, je vais directement à la dernière page pour voir comment il se termine. Je sais que ce n’est pas recommandé de faire ça. Mais c’est ma façon à moi de tester le livre.
Profil d’un jeune de 14 ans dans toute sa curiosité de spectateur
Auteur préféré, Bryan Perro www.bryanperro.com
Q. Est-ce qu’il t’arrive d’acheter un livre ?
R. Quand un livre m’intéresse, oui, je l’achète avec mon argent de poche. Et le prix importe peu. Surtout quand c’est mon père ou ma mère que me donne l’argent.
Q. Moi personnellement, je m’approprie les ouvrages que j’aime. Cela me sécurise de savoir que j’ai un exemplaire. Est-ce ton cas ?
R. Pas nécessairement. Je peux aussi bien l’acheter ou l’emprunter à la bibliothèque.
Q. Les jeunes qui lisent beaucoup ont souvent un journal intime, en as-tu un ?
R. Non, je n’aime pas du tout écrire. Je garde tout dans ma tête.
Q. Ainsi, tu ne fais aucune association entre l’écriture et la lecture ?
R. Je n’ai aucune attirance pour l’écriture. Je pense qu’il y a plusieurs niveaux de patience. J’ai seulement la patience de lire. Mais je n’ai pas la patience d’écrire. Ce n’est pas facile d’écrire. Il faut réfléchir…
Q. Ne penses-tu pas que si tu aimais l’écriture, tu aurais autant de patience que pour la lecture ? En fait, c’est l’absence de passion qui se manifeste en impatience. Cependant, je respecte ton point de vue.
R. Peut-être !
Q. Il t’arrive t-il de lire un ouvrage, de trouver l’histoire invraisemblable et d’avoir ta propre idée sur le dénouement que tu aurais donné à l’intrigue principal ?
R. Tout dépend du style de l’auteur ! Il se pourrait que je n’aime pas le style de l’auteur et que je pense à corriger l’histoire à partir de mon imagination. - Peut-on réellement corriger l’histoire de quelqu’un d’autre ? - Je dis bien corriger l’histoire. Mais je ne vais pas juger l’auteur en disant que son histoire n’est pas fameuse.
Q. Qu’aspires-tu à devenir professionnellement parlant ?
R. J’aimerais être professeur de mathématique à l’Université. J’adore les maths. Mon second choix est d’être technicien en informatique. Ma troisième option est d’être avocat, pour pouvoir défendre des gens. J’aimerais surtout me dresser contre les criminels qui sont souvent impunis ou qui ont des peines pas assez sévères. – Irais-tu jusqu’à être en faveur de la peine de mort ? – Cela dépend de la gravité du délit. Pour les gens qui tuent violemment, oui.
Q. Ta spécialité serait la criminologie alors !
R. Je pense aux conséquences à être criminologue. On a directement à faire avec des bandits qu’on fait mettre en prison. A leurs sorties, ils peuvent s’attaquer à nous ou bien à nos proches.
Q. D’après toi, les filles sont-elles plus intéressées par la lecture que les garçons ?
R. Généralement, les garçons croient en leur force physique. Alors que les filles utilisent plus leur intelligence, du moins c’est ce les statistiques démontrent.
Q. Qu’est ce qui te plait le plus en lisant ?
R. Le mystère de l’histoire. Et surtout d’avoir le sentiment d’être intime avec les personnages.
Q. Dans quelle ambiance préfères-tu lire ?
R. J’écoute de la musique en lisant. En fait, il m’arrive de lire dans n’importe quelle ambiance.
Q. Quand un livre te plait, le relis-tu avec autant d’enthousiasme que la première fois ?
R. J’ai lu le premier tome d’ Amos d’Aragon trois fois avec autant de plaisir que la première fois.
Q. Recommandes-tu tes ouvrages favoris à tes amis lecteurs ?
R. Il m’arrive parfois de suggérer des livres à mes amis. Pas toujours.
Q. Nous sommes au point crucial de l’entretien. Comment tes proches amis conçoivent-il le temps que tu accordes à la lecture et que tu ne partages pas avec eux, que ce soit pour discuter sur internet ou pour converser au téléphone ?
R J’ai un compte MSN que j’utilise rarement. Je ne suis pas accroc à l’internet. Et quand mes amis l’utilisent, cela ne me dérange pas non plus. Chacun de mes amis s’occupent de son temps comme il veut. Il en va de même pour moi. – Donc, tu agis librement et de façon indépendante ? – C’est ça.
Q, Obéis-tu au langage qu’utilisent les jeunes internautes pour communiquer ?
R. Comme j’utilise très peu l’internet, quand je le fais, j’écris comme les autres. C’est pour dire beaucoup de chose en peu de temps.- Es-tu d’accord avec l’idée que tu fermes les yeux sur la qualité de la communication ? - On n’y peut rien. C’est ainsi que les jeunes d’aujourd’hui fonctionnent !
Q. Es-tu importuné ou dérangé par le vocabulaire conventionnel en usages sur internet, étant donné que tu as le nez souvent plongé dans les livres ?
R. Je vous le dis. Quand j’écris normalement, c’est une chose. Charter est une toute autre chose.
Je te remercie Régutho. Comment as-tu trouvé l’expérience ?
C’était cool !
Je tiens à remercier monsieur Frantz Benjamin, commissaire scolaire, président du Conseil interculturel de Montréal (CIM), membre fondateur de l’organisme Société Paroles et poète de m’avoir conduit indirectement à ce jeune adolescent plein de bon sens, Régutho Petit-Frère.