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Jeudi 28 mars 2024 23:47 (Paris)

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La Révolution américaine ?

Les jours passent et l’excitation monte à environ une semaine des élections américaines. Lesquelles se dérouleront en plein Tchernobyl économique et dans l’espoir tout de même de la renaissance d’un rêve américain plus proche du mythe des pères fondateurs de cette hyper puissance.

Texte proposé par Roody Edme via le Coin des Lecteurs .

Pour l’heure, les fantômes du Dow Jones ou du CAC 40 viennent hanter les nuits blanches de millions d’américains et de citoyens de la planète inquiets que la case dorée de l’oncle Tom ne s’effondre sur nous tous.

Toujours est-il que le regard du monde est fixé sur Obama, « barak la » comme on l’appelle dans certaines couches populaires de chez nous...ce mot en haïtien signifie « gwo gason ».

Le phénomène est tel que le « nous sommes tous américains » de Jean Marie Colombani au lendemain du 11 Septembre prend ici, dans un autre contexte, tout son sens.

Un chroniqueur de la presse française se demandait si un Obama était possible en France, et si l’aventure homérique du sénateur de L’Illinois pouvait se lire un jour sur la terre de Vercingétorix.

Certains y voient un signe des temps comme ce vieux combattant qui a été aux cotés de Martin Luther King, qui n’hésite pas à affirmer : « Nous sommes de la génération de Moise, il est de celle de Josué penché sur nos épaules ».

Ce phénomène de société traîne dans son sillage tout un folklore alliant mythe et réalité, peur et espoir, Dieu et diable, que certains exaltés demandent presque de voter.

Le monde à la veille du 4 Novembre est à la croisée des chemins économiques et politiques, mu par des forces profondes qui dans le chaos annoncé préparent l’émergence d’un autre cycle que tout le monde souhaiterait meilleur...n’est-ce pas le propre de l’homme de désirer au plus fort des malheurs du sens, une direction nouvelle pour sortir du tragique et échapper au catastrophisme.

Le candidat démocrate semble incarner ce changement prôné dans le vocabulaire politique des deux candidats et le support des principaux journaux américains à sa candidature ne laisse aucun doute sur cette opportunité qui se présente à l’Amérique et au monde.

Le New Yorker de prendre parti « Dans le silence du Bureau ovale, le bruit des demandes qui ne souffrent d’aucune attente peut vous rendre sourd. Et pourtant Obama a précisément le tempérament qu’il faut pour écarter la rumeur ambiante et se concentrer sur l’essentiel...l’élection d’Obama un métis à l’aise dans le monde et incarnant la diversité des Etats-Unis, améliorerait d’un coup notre image à l’étranger et ferait souffler un vent nouveau sur le pays ».

Les adversaires les plus fanatiques voient plutôt en ce leader qui réunit les qualités d’un Roosevelt et de Wilson, une incarnation de je ne sais quel « antéchrist », un objet politique non identifié qui menace la galaxie de leurs certitudes obscures.

Dans un pays de grande vitesse, le moteur de la mobilité sociale cale depuis deux décennies et inquiète les « Wall Mart moms » ces mères de la classe moyenne qui écument les grandes surfaces à la recherche de la nourriture pour leurs familles.

L’économie et l’éducation sont les sujets privilégiés par le candidat démocrate qui parle avec abondance de ce qui préoccupe le plus les américains : une couverture santé pour sortir de l’indigence médicale des millions d’américains et un support substantiel aux études pour favoriser l’émergence d’une « génération d’Obama » : hispaniques, noirs ou blancs, ce qui au prix des études actuelles dans les grandes universités est impossible pour les classes moyennes.

La plus grande puissance du monde a sans nul doute par ces temps troublés besoin d’un leadership renouvelé.

En l’absence du « maître » c’est « l’élève » hyper actif de la classe, Nicolas Sarkozy qui essaie de mettre de l’ordre dans le chaos d’une récréation financière trop prolongée. C’est lui que l’on voit sur toutes les chaînes du monde entre deux avions initier des sommets et convoquer le monde au chevet de la finance mondiale.

Pour l’heure, les peuples du monde observent l’Amérique et n’osent pas croire ce qu’ils voient, même si en été dernier à Denver lors de la convention démocrate, le sénateur Obama achevait de convaincre à propos de sa stature de présidentiable, ce qui pouvait encore paraître à l’époque, pour « le songe d’une d’été » devient à quelques jours des élections presque une réalité.

Nous avons dit presque, car l’on parle ici et là de possible remontée spectaculaire de Mac Cain et l’on peut non plus « aller plus vite que la musique ». D’autres craignent que ne surgissent dans l’isoloir, le petit diable mal refoulé du racisme.

Quoiqu’il en soit l’Histoire se fait sous nos yeux et si le candidat démocrate devait échouer « on en reparlerait encore dans cinquante ans » selon le mot de François Dupaire historien, chercheur à Paris1.




BÔ KAY NOU


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