Mise à jour le 26 septembre
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Gladys Démosthène -3 : la comédienne qui se nourrit du Théâtre, fruit de sa passion.

Il va sans dire que madame Démosthène a épousé la scène théâtrale très jeune. Et voilà que 33 ans plus tard, elle file encore le parfait bonheur. En Haïti, elle avait déjà interprété plusieurs fois un rôle dans la pièce Le CID traduit en créole de Saint- Arnaud Numa. Concernant l’École des maris de Franck Fouché, elle a incarné 12 fois un personnage. La liste de ses adaptations entant que metteur en scène est également imposante. Que dire de Création de la femme et Anacarona, reine martyre !

par Marie-flore Domond

Gladys Démosthène accompagnée d’un tambourineur, Parc Pierre Marquette 1978 - Spectacle de la remise d’un Prix

Florence Démosthène, la soeur aînée de la comédienne s’est laissée emporter par la vague de l’amour du théâtre de sa cadette. Elle a connu de grands succès en incarnant les rôles respectifs d’Hélène dans École des Maris de Franck Fouché, et Odette dans L’oiseau de ces dames de Mona Guérin.

Florence Démosthène et Fritz Salomon dans : École des femmes de Franck Fouché

L’école des femmes (Ekol mès dam yo) et Mouche defas sont notamment deux pièces adaptées en créole par Lyonel Demarattes que Gladys Démosthène a honoré comme metteur en scène. L’école des maris de Frank Fouché, est d’expression bilingue. Jusqu’ici La révolte des femmes d’Antoine Salvador est présentée dans la langue de Molière ; de même que L’oiseau de ces dames de Mona Guérin. On compte aussi La pension vachée, Cet après midi au temple de Paul Arnera, Tu n’avais pas prier en vain d’André Dufour. Grâce à un extrait de la pièce Le malentendu d’Albert Camus, elle a obtenu le prix d’Excellence parmi les 8 premiers candidats dans un concours ethnoculturel organisé à la manière de Star Académie. Il faut ajouter à la liste Le triomphe de la terre d’Antoine Salvador.

Gladys Démosthène sur scène avec Badiona Bazin comédien et animateur dans : L’oiseau de ces dames

Rien d’étonnant que Gladys D. figure dans la distribution du documentaire Moi ! Je suis raciste ? (Une production audiovisuelle sur les préjugés et les relations interpersonnelles) De par cette initiative, la Ligue des Droits de la Personne (The League for Human Hights B’nai Brith Canada en collaboration avec le Centre Saidye Bronfman, visaient en 1985, à dénoncer le racisme à Montréal. Le Journal Observateur rapporte ceci : « Gladys Démosthène, artiste bien connue de la diaspora, et M. Steve Jecrois, journaliste à Radio CHRS, ont interprété leur rôle avec succès au point que l’assistance, après la présentation a tenu à les féliciter. »

Rétrospective culturelle visuelle de la carrière de Gladys Démosthène

Atelier de la formation d’Art dramatique de Shalum - Troupe de la Divine Génération (T.D.G.)

Les amorcements éducatifs de l’organisme Shalum

En juillet 1988, les jeunes de la Troupe Divine Génération sont venus pour une période de 3 mois prendre une formation dans l’atelier de Shalum. Les membres n’étaient pas arrivés les mains vides. Ils ont terminé leur apprentissage en organisant une soirée de Gala en l’honneur des Artistes de la communauté Évangélique de Montréal. Du même coup, ils ont remis un trophée de reconnaissance à leur institutrice, en la personne de madame Gladys Démosthène. Le motif du Prix était inspiré par et pour le talent de leur Hôte.

Ses fidèles collaborateurs : Roland Bain (Kepkaa) - Fritzberg Daléus (Cumaj)

Autre que l’estime réciproque que partagent les têtes d’affiches précitées, il existe plusieurs affinités professionnelles qui les soudent, particulièrement l’intérêt de la promotion linguistique entourant la langue créole qui préoccupe l’organisme Kepkaa.

L’axe du CUMAJ (Centre d’union Multiculturelle et Artistique des jeunes) tourne quant à lui sur l’intégration et l’épanouissement des jeunes. D’ailleurs la devise véhiculée par le directeur général, Fritzberg Daléus est la suivante : ’Le bien-être des jeunes par l’éducation, l’orientation et la formation’.

Le calendrier des activités culturelle de l’année 2007 du Centre Cumaj en partenariat avec l’organisme Shalum s’activera aux dates suivantes : le 31 mars - 19 mai- 16 juin 2007. Juillet et août seront les deux mois de relâche.

Les alliances de madame Démosthène s’avèrent durables. Il suffit de remonter les archives qui retracent ses fidèles engagements. Parmi les partenaires les plus actifs SHAA-SHALUM, l’association des aveugles est au premier rang. En commentant l’affiliation des deux administrations, la directrice générale a précisé que ce sont deux noms qui vont ensemble. L’organe des non voyants est suivi de l’Association des Léoganais (es), puis de l’organisme Centre Socioculturel Africain.

Gladys Démosthène accompagnée des membres de l’organisme des aveugles SHAA- SHALUM

Debout à gauche, le chanteur Djo Jacques, au centre Péan, à droite Édouard Roseau et Jean Sorel

Les artistes associés de la comédienne Gladys Démosthène

Souligner la fiabilité et la continuité de l’effort des acteurs ne figure pas parmi les informations secondaires pour Gladys Démosthène. C’est de préférence une marque de reconnaissance et d’encouragement de première importance pour la comédienne d’expérience. La liste de tous les participants de ses activités artistiques et culturelles s’étire longuement, elle a énuméré de mémoire seulement plusieurs alliés en espérant ne pas froisser la successibilité de tous les autres.

Jn Marie Lhérisson, Alix Modée, Samuel Montas, Erna Beaulieu Schubert Prophètes Réginald Sanon, Pyrrhus Dessaint, Willia Larosilière Francis Nelson et bien d’autres.

Rendez-vous à venir

Les habitués des activités culturelles et artistiques peuvent déjà se réjouir en inscrivant dans leur calendrier deux dates rapprochées où ils pourront, en premier lieu, assister à une programmation double d’un rassemblement festif des 30 ans de vie artistique de madame Gladys au sein de Shalum, sa compagnie d’Art dramatique multi disciplinaire et l’avant première du film LE GOÛT DE VIVRE.

En second lieu, une nouvelle représentation de la pièce LE TRIOMPHE DE LA TERRE d’Antoine Salgado fera l’objet d’un spectacle au cœur de l’été, soit le 21 mai à la salle Léonardo Davinci. Je souhaite à tous de bons divertissements.

30 ans de vie artistique et Le goût de Vivre

Samedi 17 Mars 2007 à 19h 30

Au 475 Ave Perron à Laval

(Blvd des Laurentides jusqu’à Perron. Tournez sur Perron 475 Salle Béatrice)

Le Triomphe de la Terre d’Antoine Salgado

Le Samedi 12 Mai 2007 à 19h30

Salle Léonardo Davinci

Une œuvre majeure de Molière

Traduite, adaptée et interprétée en mesure mineure

La pièce : L’ÉCOLE DES FEMMES présentée dans le cadre du Mois de la Langue Créole

A l’extrême droite metteur en scène Gladys Démosthène, suivie de la jeune Katia Lauture, Shoobyr Paraison, Clément Rivarol, Thurlie Clairvil Gerson Soliment, Yvener Jean-Pierre et Gérald Joseph à l’extrême droite.

Un auteur visionnaire dit Molière, de son vrai nom : Jean-Baptiste Poquelin, un traducteur téméraire : Lyonel Desmarattes qui, de toute évidence démontre sa profession de foi à l’égard de ce grand dramaturge du règne de la renaissance ; et enfin, une défenseur des œuvres créatrices gonflée à bloc jusqu’au bout du risque au point de camper sur scène une horde de jeunes apprentis comédiens. Il s’agit de madame Gladys Démosthène : Metteur en scène de la pièce classique L’ÉCOLE DES FEMMES de Molière, laquelle œuvre est majeure en soi par le fait même que l’auteur persécuté, à une lointaine époque, en 1662 plus précisément a eu recours à la protection du Roi Louis XIV suite à la représentation de la comédie de caractère qui évoquait les vices cachés de l’esprit et de la société, qui plus est succéda L’ÉCOLE DES MARIS. (1661)

Prouver objectivement la valeur effective de la pierre angulaire exposée ci haut c’est trouver les éléments de synchronisation de la matière linguistique qui conduit au rapport de complicité des trois intimés. Molière demeure le porte étendard de la langue française. Les engrais de ses œuvres prolifiques sont intarissables. Dans le contexte du Mois de la Langue Créole, Lyonel Desmarattes à son tour fait réaliser la tournure indispensable du concept de la traduction. L’extrait qui suit saura corroborer la force communicante de l’homme de lettres : « Le prof. Pessini exalte le génie créateur de Gérard Etienne. Au cours de sa tournée littéraire en Italie au printemps dernier, plusieurs personnalités politiques et littéraires ont présenté Gérard Etienne au grand public et aux étudiants Inscrits au doctorat à Milan, Bologne, Naples et à Rome où il a lancé à l’Ambassade Du Canada son roman LA REINE SOLEIL LEVEE traduit en italien. Nous publions, pour le bénéfice des internautes, l’excellente présentation du professeur Alba Pessini.

Art de l’imaginaire, dans ce sens la traduction est une véritable opération de créolisation, désormais une pratique nouvelle et imparable du précieux métissage culturel. Art du croisement des métissages aspirant à la totalité-monde, art du vertige et de la salutaire errance, la traduction s’inscrit ainsi de plus en plus dans la multiplicité de notre monde. La traduction est par conséquent une des espèces parmi les plus importantes de cette nouvelle pensée archipélique. Art de la fugue d’une langue à l’autre, sans que la première s’efface et sans que la seconde renonce à se présenter. Mais aussi art de la fugue parce que chaque traduction aujourd’hui accompagne le réseau de toutes les traductions possibles de toute langue en toute langue. (Introduction à une poétique du Divers)

Ces mots ne sont pas de moi, certains d’entre vous auront certainement reconnu le style et les idées du grand écrivain martiniquais Édouard Glissant auquel j’ai voulu emprunter, en ouverture de mon bref propos, sa conception de l’art de traduire. À un moment historique où nous assistons, aux quatre coins de la planète, à la rencontre, à l’emmêlement des peuples les plus différents, et donc de leurs cultures et de leurs littératures, la traduction mérite qu’on lui réserve une place prépondérante. Cet exercice difficile, exigeant, méticuleux, cet ouvrage de l’ombre devrait acquérir des lettres de noblesse qui lui sont souvent niées. Certes George Steiner et Umberto Eco très récemment, pour ne citer que des noms très connus, ont beaucoup réfléchi sur le rôle de la traduction, en tant que discipline appliquée à la littérature, mais les noms des traducteurs restent encore souvent confinés dans les marges des couvertures, s’habillent en petits caractères, quand ils ne sont pas, plus radicalement, passés sous silence. Et pourtant, traduire c’est refuser la facilité, refuser la tentation de la langue unique, pratiquée par tous et universellement comprise, qui impliquerait toutefois la mort, l’effacement des multitudes de langages, d’expressions etc… Traduire c’est inciter deux langues au dialogue, à l’échange, à la dispute aussi pourquoi pas et tout ceci pour se mettre au service de l’œuvre littéraire. Oui, l’enjeu est là, se mettre au service de l’œuvre et dans ce projet le traducteur devient le passeur de relais, le passeur culturel dont le travail acquiert un rôle d’importance. Nous savons bien, nous qui faisons des livres notre pain quotidien que les logiques des politiques éditoriales ont leurs mystères - pas si mystérieux que cela d’ailleurs - et que souvent de grandes œuvres restent dans l’ombre, en attente de traduction, en espérant que vienne le bon moment… parce qu’elles sont trop difficiles ou pas assez, parce qu’elles ne sont pas commerciales, parce que le langage littéraire qui les façonne est trop difficile et que les traducteurs y cassent leur plume ou leur clavier. L’œuvre de Gérard Étienne a longtemps attendu, trop longtemps à mon avis, trop renvoyé sa rencontre avec le lectorat italien et enfin, presque vingt ans après sa publication en français La Reine soleil levée peut être lue dans la langue de Dante. » Alba Pessini /Università de Parme.

Madame Gladys Démosthène, pour sa part, assume la résolution concrète de l’appel de l’identité des jeunes néo-québécois d’origine haïtienne qui passe immanquablement par la maîtrise de sa langue. Le rôle de transmission de la culture revient en grande partie aux parents. Elle matérialise une adaptation populaire, très près de la masse, de style baroque, peu pointue conformément à la finesse des dialogues conventionnels des pièces classiques proprement dites. Est-ce par élan conservateur de la langue créole imbibé dans son essence à l’état brut ? Un tactique du refus de la méthodologie de la subtilité ou une faille conceptuelle involontaire ? Certains connaisseurs qui assistaient à la représentation le dimanche 16 octobre au Collège Ahunsic ont manifesté une légère indisposition à l’écho de certaines métaphores du genre « egare tankou yon bebe » Toutefois, si la forme est discutable, le fond n’avait rien de superficiel, car marcher sur les traces du sculpteur des discours trompeurs tel que Molière, et fabriquer des antagonistes types du monde ténébreux de l’humanité, des personnages de faux semblant de l’altruisme, des faux servants, un maître aux plans calculateurs, un courant de mascarade et d’hypocrisie qui amène en fin de compte les uns et les autre sur le même pied d’égalité en guise de résumé n’est pas une tâche facile. La metteur en scène à souligner le fait que plusieurs des jeunes acteurs ont du apprendre à parler créole pour pouvoir interpréter leur rôle respectif. Principalement, KATIA LAUTURE (Agnès) et SHOOBYR PARAISON (Horace). Gérald Joseph (Arnold) est le plus expérimenté de la cuvée de sang neuf du groupe. Clément Rivaldo (Jérôme) et Thurlie Clairvil (Janette) les valets, Yvener Jean-Pierre (Christian) le prêtre. On ne saurait passer sous silence le pur sang originaire de l’Île St-Martin, le passionné artiste chanteur invité Gerson Soliment porteur de message festif : LA CÉLÉBRATION parole et mélodie d’ouverture et de clôture de la soirée.

Résumé de l’histoire adaptée :

Arnold change de nom et se rebaptise Davis. Il le confie à Christian et apprend à ce dernier qui désire épouser Agnès : une fille jeune fille qu’il a adopté depuis l’âge de quatre ans qu’il a éduqué selon ses principes établis en prenant soin de l’éloigner de tout son entourage mais plutôt sous la surveillance de deux domestiques, Jérôme et Janette. Malgré l’obéissance d’Agnès et la soumission des deux servants en présence de leur maître, ils planifient une stratégie qui risque de tout faire basculer…




BÔ KAY NOU


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