« Après avoir dépensé trois milliards de dollars dans cette mission, le sort du paysan, le sort du citoyen moyen n’a pas changé », a constaté Wilson Saintelmy, professeur à l’Université du Québec à Montréal.
De son côté, Jean Ernest Pierre, directeur de CPAM, croit qu’il y a un sentiment anti-ONU qui se manifeste en Haïti. Pour lui, la « mission de stabilisation, c’est de la poudre aux yeux ».
« L’ONU est la source de nos malheurs », s’est indigné le pasteur Jean Fils Aimé, faisant allusion à l’épidémie de choléra dont les soldats népalais sont à l’origine dans le pays selon les recherches scientifiques de l’épidémiologiste français Arnaud Piarroux. Cette maladie a déjà tué plus de 2.500 personnes depuis la mi-octobre.
Une enquête sur la présence de la mission onusienne en Haïti ! Voilà ce qu’ont sollicité ces Haïtiens de Montréal dans une correspondance adressée au secrétaire général de l’ONU afin que ce dernier puisse se faire une idée de l’échec de cette mission dans le pays.