En plus des 10 millions d’euros annoncés par l’Union européenne pour lutter contre le choléra, le gouvernement haïtien envisage d’accorder un montant de 250 millions de gourdes supplémentaires au MSPP.
Alors que les autorités haïtiennes n’entendent pas se prononcer clairement sur l’origine de cette maladie, des chercheurs de plusieurs universités américaines ont confirmé dans le New England Journal of Medicine sur la base de solides preuves scientifiques que le vibrion à l’origine de l’épidémie de choléra est importé d’Asie du Sud-Est.
« Nos données montrent clairement que l’épidémie de choléra qui a débuté en Haïti est due à un vibrion cholérique importé d’Asie du Sud-Est et lié à des activités humaines », précise Matthew Waldor du Howard Hugues Medical Institute, dans le Maryland.
Le chercheur a fait remarquer que ces résultats contredisent l’hypothèse qui voulait faire croire que la situation sanitaire du pays après le tremblement de terre de janvier dernier serait à l’origine de la maladie.
Avant M. Waldor, l’épidémiologiste français, Renaud Piarroux, avait clairement indiqué que cette épidémie a débuté dans un camp de soldats népalais de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), situé à Mirebalais, dans le Plateau Central.
« Je fais mon travail de médecin, d’épidémiologiste. Quand une bombe explose, il faut retrouver la minuterie. Le choléra n’est pas survenu en Haïti par génération spontanée. Il est utile de connaître les causes et l’origine pour lutter contre la maladie. Et mettre en place des procédures de surveillance médicales des troupes de l’Onu et de leurs installations sanitaires », a déclaré le professeur sur le site internet