Mise à jour le 26 septembre
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Vendredi 04 octobre 2024 11:25 (Paris)

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LE SPIRALISME DE FRANKÉTIENNE

Après un siècle et demi de littérature, dans le tohu-bohu des loupés politiques de la gent littéraire haïtienne, le spiralisme est venu s’imposer aux lettres haïtiennes comme modèle de création. Le problème de la création et de son expression, depuis longtemps déjà l’apanage de la critique contemporaine haïtienne, sera bientôt mis en cause. Les chefs de file de ce mouvement fondé en 1965 s’appellent Frankétienne, René Philoctète (décédé depuis le 17 juillet 1995) et, plus tard, Jean-Claude Fignolé.
Comme son nom l’indique, le spiralisme est "une invention qui ne plagie rien d’autre que la vie, la spirale en mouvement". L’oeuvre spirale caractérise l’anxiété universelle dans sa hantise générale. Créer des principes nouveaux et élever la voix à la hauteur du siècle, c’est prôner le renouveau des sources d’inspiration locale et se tourner vers d’autres tentatives de l’écriture.

par Saint-John Kauss

Les représentants du spiralisme ont eu toutes les misères du monde à concrétiser et à définir pour les uns et pour les autres, leur mouvement. Frankétienne, dans une interview accordée à la revue Dérives, eut à le formuler en ces termes.

"C’est une méthode d’approche pour essayer de saisir la réalité qui est toujours en mouvement. Le problème fondamental de l’artiste est celui-ci : essayer de capter une réalité, transmettre cette réalité, tout en gardant les lignes de force, de manière que ce réel transmis sur le plan littéraire ne soit pas une chose figée, une chose morte. C’est là le miracle de l’art : essayer de capter le réel sans le tuer. Capter : c’est saisir, c’est immobiliser. Il s’agit d’appréhender sans étouffer. Au fond, l’écrivain est un chasseur à l’affût d’une proie. Mais, il faut saisir cette proie sans la tuer. À ce niveau, le spiralisme est appelé à rendre certains services. Essayer d’être en mouvement en même temps que le réel, s’embarquer dans le réel, ne pas rester au-dehors du réel, mais s’embarquer dans le même train. Et, cela, à la longue, reproduit le mouvement de la spirale. La spirale est comme une respiration. Spirale signifie : vie par opposition au cercle qui, selon moi, traduit la mort."

La littérature haïtienne, avec le spiralisme, définit ainsi sa nouvelle démarche pour expliquer, par la parole et l’action, l’ambiguïté de la vie ou le désarroi général. En bousculant les formes passées, en descendant dans les profondeurs complexes du langage, l’être spiraliste manifeste une vigueur toute nouvelle : celle de condamner le traditionalisme. Écoutons parler Frankétienne :

"La spirale représente un genre nouveau qui permet de traduire les palpitations du monde moderne. L’oeuvre spirale est constamment en mouvement. C’est ce qui explique en partie cette suite de ruptures dans le développement du texte. D’ailleurs, il n’est nullement nécessaire de construire l’oeuvre à partir d’un sujet précis. Écrire devient dès lors une véritable aventure, celle d’un récit multipolaire où chaque mot, jouant le rôle de déclic, est susceptible de se transformer en noyau prêt à se désagréger pour donner naissance à d’autres entités verbales. En ce sens, la spirale est fondamentalement une oeuvre ouverte, jamais achevée. La spirale est une tentative de saisir le réel dans la diversité de ses aspects."

La valeur du spiralisme et la logique de l’idée résident non seulement dans la réforme formelle formulée par le mouvement mais aussi dans cette façon de concevoir le monde, la réalité haïtienne, en un mot, l’univers tout entier.

Influencée par une certaine pensée étrangère, comme le fut l’Existentialisme de Sartre par la pensée allemande, la recherche spiraliste admet, entre autres, comme source d’inspiration les noms du Tchèque Franz Kafka (1883-1924), du Français Marcel proust (1871-1922), de l’Haïtien Jacques Stephen Alexis (1922-1961, Les arbres musiciens), de l’Irlandais James A. Joyce (1882-1941), du Norvégien Knut Hamsun (1859-1952), de Laurence Durell (le quatuor d’Alexandrie), de Malcom Lowry (Au-dessus du volcan), de Nathalie Sarraute (Le planétarium, L’ère du soupçon), de Robert Musil (L’homme sans qualités), ainsi que le "Nouveau Roman" et, bien entendu, le groupe Tel Quel.

Comme les échanges culturels se multipliaient en dépit des frontières qui se fermaient à cause des différends idéologiques, le spiralisme subit, dans le domaine de la musique, l’influence des compositeurs tels que Luciano Berio et Pierre Boulez, car ce mouvement "n’entend point limiter son influence au seul domaine de la littérature. Il s’appliquera également à la peinture, à la sculpture, à la musique", nous confiaient Silvio F. Baridon et Raymond Philoctète.

Le spiralisme revêt d’emblée un caractère totalitaire. Roman, poésie, théâtre, contes, proverbes... s’y joignent simultanément et suscitent beaucoup d’intérêts. Mais le spiralisme en tant qu’oeuvre "ouverte", jamais achevée, va beaucoup plus loin que le roman. Voilà ce que soulignait justement Frankétienne :

"En effet, né dans le contexte de l’épanouissement de la société bourgeoise, le roman est inapte à rendre compte des bouleversements de tous genres qui affectent le monde actuel. Les métamorphoses que subit notre époque ne peuvent être appréhendées que par une écriture en perpétuel éclatement. Dans cette perspective, il est évident qu’on ne peut pas continuer à écrire comme auparavant. D’innombrables changements se sont déjà produits à l’échelle cosmique et l’on ne peut pas, de manière aveugle, s’attacher encore à l’écriture anachronique du passé. Il nous suffit d’énumérer quelques faits de l’actualité pour mettre en évidence la nécessité d’une écriture nouvelle et fonctionnelle : le débarquement de l’homme sur la lune, le développement des mass-média, l’interdépendance accentuée des différentes cultures, l’acheminement progressif vers une civilisation planétaire. Tout cela entraîne des changements de plan, des modifications de vision et de profonds bouleversements dans la conscience humaine.

L’écriture spiraliste se présente comme une chance de démocratisation de la littérature. Cessant d’être exclusivement un instrument d’expression, le langage est aussi et surtout un matériau sur lequel travaille l’écrivain, et le texte prend corps dans une véritable aventure de l’écriture. En conséquence, il devient possible à un plus grand nombre de travailleurs intellectuels de produire ou mieux de construire l’édifice littéraire. L’agencement des différents matériaux du langage, dans le contexte spiraliste se révèle en somme une opération beaucoup plus facile que la sacro-sainte invention propre à la littérature traditionnelle. Pour nous, il ne s’agit guère d’inventer, ni de créer (l’écrivain ne peut pas se substituer à Dieu), mais d’agencer librement des éléments du langage en vue de la constitution du texte. Dans une telle perspective, ce procédé s’avère largement démocratique."

Le "spiralisme en mouvement", comme a su l’analyser Adyjeangardy, représente donc la tentative d’un homme, d’un groupe en quête d’une syncrétisation des éléments au niveau du rêve individuel. Et comme l’indique le nom même de l’École, l’oeuvre spirale est en mouvement perpétuel.

Décortiquant le verbe comme l’homme de la terre "arrachant le mot de l’émotion et le son du frisson", l’unité langagière chez les spiralistes se borne à une réélection des sources. Le lecteur est non-partisan du silence frileux. Il participe à l’oeuvre et la fixe dans sa totalité sous l’effet complice de son imagination. L’oeuvre spiraliste "n’appartient à personne ; elle appartient à tout le monde. En somme, elle se présente comme un projet que tout un chacun exécutera, transformera, au cours des phases actives d’une lecture jamais la même. Le lecteur, investi autant que l’écrivain de la fonction créatrice, est désormais responsable du destin de l’écriture." (Frankétienne).

Absurdité, monologue intérieur, description, chansons, narration, l’auteur spiraliste ramène à la vie toute une succession d’étreintes de l’existence. Résonances multiples contenues dans l’espace-temps.

Frankétienne, pour ses 60 ans (né le 12 avril 1936), a réédité la plupart de ses grandes oeuvres. Des textes, comme Les chevaux de l’avant-jour (1967), Mur à crever (1968), Ultravocal (1972), Dézafi (1975), Pèlen tèt (1978), Fleurs d’insomnie (1986) et, surtout, l’inadmissible L’oiseau schizophone (1993), nous prouvent que l’esprit humain n’a pas de limites. Il appartient plus que jamais à l’homme d’en faire bon usage. Saluons tout haut ce grand auteur de notre littérature, ce monstre des mots, ce baobab lâché en pleine nature par le divin esprit, ce schizophrène investi de la parole poétique.

Ce qu’il faut lire sur Frankétienne et le Spiralisme :

• ÉTIENNE, Frank (dit Frankétienne), La Marche, poèmes, éd. Panorama, Port-au-Prince, 1964.
- Au fil du Temps, poèmes, Impr. Serge L. Gaston, Port-au-Prince, 1964.
- Vigie de verre, poèmes, Impr. Serge L. Gaston, Port-au-Prince, 1965.
- Mon côté gauche, poèmes, Impr. Serge L. Gaston, Port-au-Prince, 1965.
- Chevaux de l’avant-jour, poèmes, Impr. Serge L. Gaston, Port-au-Prince, 1966.
- Mûr à crever, roman, Les Presses Port-au-Princiennes, Port-au-Prince, 1968. Éd. Mémoire, Port-au-Prince, 1995.
- Ultravocal, roman-spirale, Impr. Serge L. Gaston, Port-au-Prince, 1972 (réédité en 1995).
- Dézafi, roman en créole, Atelier Fardin, Port-au-Prince, 1975.
- Troufoban, théâtre, 1977.
- Pèlen-tèt, théâtre, 1978.
- Les affres d’un défi, roman-spirale, Impr. Henri Deschamps, Port-au-Prince, 1979.
- Zagoloray, spirale, 1983.
- Bobomasouri, théâtre, 1984.
- Kaselezo, théâtre, 1985.
- Totolomannwèl, théâtre, 1986.
- Fleurs d’insomnie, poésie-spirale, Impr. Henri Deschamps, Port-au-Prince, 1986.
- Adjanoumelezo, spirale, 1987.
- Melovivi, théâtre, 1987.
- Minywi mwen senk, théâtre, 1988.
- Kalibofobo, théâtre, 1988.
- L’oiseau schizophone, roman-spirale, éd. des Antilles, Port-au-Prince, 1993.
- L’Amérique saigne, roman, (en collaboration avec Claude Dambreville), (s.n.é.), Port-au-Prince, 1995.
- D’un pure silence inextinguible, spirale, 1996.
- D’une bouche ovale, spirale, 1996.

- Le Petit Samedi Soir (revue) : Ultravocal de Frankétienne, no. 13, décembre 1972 (Port-au-Prince, Haïti).
- Dérives (revue) : Frankétienne, écrivain haïtien, no. 53/54, 1986/1987 (Montréal, Canada).

JEAN-FRANÇOIS BRIERRE OU LE GRAND BARDE DE L’INDIGÉNISME

Jean-François Brierre, né à Jérémie (Haïti) le 23 septembre 1909. "Fils de Fernand Brierre et d’Henriette Desrouillère (...). Jean-F. Brierre descend d’un colon français, François Brierre, qui avait acheté aux enchères, à Saint-Domingue, une négresse dahoméenne, prénommée Rosette, soeur cadette de Marie-Cessette Dumas, qui donna le jour au général Alexandre Dumas". En 1928, il devint à dix-neuf ans directeur de l’École normale de Chatard pour instituteurs ruraux. J.-F. Brierre fut nommé par la suite, à moins de 21 ans, Secrétaire de Légation à Paris où il suivit des cours en sciences politiques. En 1931, il débuta des études de Droit qu’il termina en 1935.
En 1932, il fonda le journal La Bataille, où ses critiques virulentes contre le régime de Sténio Vincent et l’occupation yankee, lui valurent deux années de détention ferme au Pénitencier national. Jean-F. Brierre demeure, avec Etzer Vilaire, le poète le plus célèbre de Jérémie. On lui doit plus de dix-sept recueils de poésie parmi lesquels on peut citer : Chansons secrètes (1933), Black Soul (1947), La nuit (1955), La Source (1956), Découvertes (1966), Un noël pour Gorée (1980), Sculpture de proue (1983). Jean-F. Brierre a également essayé le roman : Province (1954) ; et un essai sur l’Union Soviétique ancienne : Un autre Monde (1973). Le 5 novembre 1984, il obtint le Grand Prix "Lotus" des écrivains afro-asiatiques, qui couronne son oeuvre. Jean-F. Brierre fut également enseignant et diplomate jusqu’à son exil en 1962, après neuf mois de prison avilissante sous le régime de Duvalier, père. Il a vécu la plus grande partie de son exil au Sénégal (Afrique), avec l’aide du président-poète Léopold S. Senghor, où il occupa différentes hautes fonctions de 1964 à 1986 jusqu’au lendemain de la chute de Duvalier, fils, c’est-à-dire jusqu’à son retour en Haïti. Jean-F. Brierre est décédé à Port-au-Prince dans la nuit du 24 au 25 décembre 1992, à l’âge de 83 ans.

Si Jean-F. Brierre, avec Black Soul (1947), parvenait d’un tour de force à établir une sorte de lien et de communion avec la grande poésie, quelque chose qui rappelle en tous lieux la manière homérienne, mais avec une passion toute vigoureuse de vivre la vie des poètes, l’une des préoccupations majeures du livre était le monde des esclavagistes et cannibales. Ce long poème traduit tout en long ce que Henry Miller semble à son tour "cracher sur la race blanche des conquérants de ce monde, Anglais dégénéré, Allemand borné, Français content de soi et de son confort". En bon pirate de l’air imagé, poète de réflexion et d’action, l’oeuvre de Brierre, foncièrement d’inspiraton indigéniste ou nègre, tourne parfois à l’enchantement et annonce alors la naissance d’une poésie de l’imagination, voire de l’illusion.

Le plus beau livre de Jean-F. Brierre demeure, sans aucun doute, La Nuit (1955). Fait d’une flotte de mots vigoureux et originels, ce poème marque à jamais d’un sceau impitoyable la poésie haïtienne. C’est un véritable testament de l’apparition de l’Homme sur terre, de sa continuité, du quotidien biblique et de la démesure accusée des grands prophètes du Judaïsme. Si l’influence de la Sainte Bible est certaine à travers ce poème, il ne faut point, par ailleurs, oublier la part du Victor Hugo de La Légende des siècles (1859). Le poème à elle, sa femme, La Nuit, est d’une extrême exaltation et libère, en matière de poésie, la réflexion philosophique du poids marqué par la raison.

Avec Découvertes (1966), Jean Brierre reprend de force et de talent la somme poétique inaugurée dans La Nuit (1955). Mais, il s’y oppose au parti-pris de la poésie de séduction, et renvoie à l’histoire. Histoire de l’Homme et de ses grandes découvertes. De l’homme noir et de l’esclavage au Nouveau-Monde.

Astronaute de la littérature haïtienne, poète de plein vent et au grand souffle, nouveau talent iconoclaste des années cinquante, Brierre nous a laissé une oeuvre grandiose, l’une des plus belles de notre histoire littéraire. Ses textes nous ont permis de capter la vie et d’entrevoir les ressources d’une expression tout à fait naturelle, celle de l’Afrique considérée en bonne et due forme comme l’Alma mater. Constatation qui se confirme d’ailleurs par le titre de ses recueils et les sujets traités. Un Noël pour Gorée (1980) laisse entrevoir par moments le grand barde des années quarante et, d’autres fois, un poète moderne, ouvert à notre époque des grandes inventions ; un livre plein de décontraction, avec l’envie d’aller plus loin et de chanter plus haut.
Les poèmes "Nouveau Black Soul", "Me revoici Harlem" et "Notre Dame d’Afrique" y sont positionnés pour le maximum d’effets possible, et leur sensibilité grimpe progressivement pour que la passion des lecteurs "franchisse un degré d’intensité qui ira jusqu’à l’apothéose finale". Avec Sculptures de proue (1983), Jean-F. Brierre réitère sa volonté d’être l’homme qui ennoblit, béatifie et immortalise ; une image déjà rencontrée dans Nous garderons le dieu (1945), dans La Source (1956) et dans Aux Champs pour Occide (1960).

Victor Serge, dans Littérature et Révolution, insiste sur la condition de l’écrivain et sur "le rôle humiliant" (dénoncé par Georges Sorel) des Encyclopédistes, de Diderot, de Voltaire, au cours du XVIIIe siècle. "C’est pour d’autres raisons", écrit-il, sans doute, "qu’ils sont entrés dans l’histoire. L’ennemi de l’Église, l’auteur de Candide, le défenseur du chevalier de La Barre survit, en Voltaire, à l’adulateur de Catherine II. Mais Voltaire fut l’un et l’autre. Il fallut bien qu’il vécut."

Bon nombre de poètes haïtiens sont l’expression même de cette affirmation, et Jean-F. Brierre n’y échappe guère. La plupart de ses recueils ou de ses poèmes sont incidemment dédiés à Jacques Roumain ou Jean Price-Mars, ou Léopold Sédar Senghor, ou François Mitterand, etc. Mais la poésie de Jean-F. Brierre s’ouvre pour survivre. Elle reflète en grande partie la vie de l’homme noir et, une fois déclarée, la magie du verbe fait son entrée avec ce défoulement d’images accompagné de la forme et de l’esprit, de l’engouement et du don de soi qui fait du poète et son oeuvre l’une des plus grandes voix de l’ère contemporaine haïtienne.

À lire de Jean-François Brierre :

• BRIERRE, Jean-François, Le Drapeau de Demain, poème dramatique, Imprimerie Valcin, Port-au-Prince, 1931.
- Chansons secrètes, poèmes, Imprimerie Haïtienne, Port-au-Prince, 1933.
- Le petit Soldat, conférence, Imprimerie Haïtienne, Port-au-Prince, 1934.
- Nous garderons le Dieu, poèmes, Imprimerie Deschamps, Port-au-Prince, 1945.
- Gerbe pour deux Amis, poèmes (en collaboration avec Morisseau-Leroy et Roussan Camille), Imprimerie Deschamps, Port-au-Prince, 1945.
- Vers le même ciel, sketch en vers, in Haïti-Journal, Port-au-Prince, Noël 1946.
- Black soul, poèmes, Éditorial Lex, La Havane, 1947.
- Belle, sketch, Panorama, Port-au-Prince, 1948.
- Recueil de poèmes, in Haïti-Journal, Port-au-Prince, 1948.
- Les aïeules, sketch historique, Imprimerie Deschamps, Port-au-Prince, 1950.
- Dessalines nous parle, Deschamps, Port-au-Prince, 1953.
- Les Horizons sans ciel : Province, roman, Imprimerie Deschamps, Port-au-Prince, 1954. Nendeln, Liechtenstein, 1970.
- Pétion et Bolivar, L’Adieu à la Marseillaise, poèmes dramatiques (français et espagnol), Éditorial Troquel, Buenos Aires, 1955.
- La Nuit, poèmes, Imprimerie Held, Lausanne, 1955.
- La source, poèmes, Imprimerie Held, Lausanne, 1956.
- Images d’or, poèmes, Coll. Librairie Indigène, Port-au-Prince, 1959.
- Cantique à Trois voix pour une poupée d’ébène, poèmes, Coll. Librairie Indigène, Imprimerie Deschamps, Port-au-Prince, 1960.
- Aux Champs pour Occide, poèmes, Coll. Librairie Indigène, Imprimerie Théodore, Port-au-Prince, 1960.
- Or, uranium, cuivre, radium, poèmes, Coll. Librairie Indigène, Imprimerie Théodore, Port-au-Prince, 1961.
- Découvertes, poèmes, Présence Africaine, Paris, 1966.
- Gorée, sketch historique, [s.n.é.], Paris, 1966.
- Un autre monde, essai sur l’Union soviétique, L’Observateur Africain, Dakar, 1973.
- Ten Works, essai, Kraus Reprint, Liechtenstein, 1973.
- Images d’argile et d’or, poèmes, Nouvelles Éditions Africaines, Dakar, 1977.
- Un Noël pour Gorée, poèmes, Silex, Paris, 1980.
- Sculpture de proue, poèmes, Silex, Paris, 1983.




BÔ KAY NOU


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