Mise à jour le Février 2022
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Martelly dévoile vendredi le nom de son Premier ministre désigné

Déterminé à ne pas intervenir dans l’imbroglio constitutionnel, le chef de l’Etat donne une semaine aux protagonistes pour trouver une solution ; il critique sévèrement la gestion du théâtre national à l’issue d’une visite surprise et confie avoir personnellement ordonné à des policiers d’interrompre une partie de domino en plein palais présidentiel

Le Président Michel Martelly, présent sur différents fronts, a annoncé jeudi qu’il va désigner officiellement ce vendredi son Premier ministre dont le choix sera soumis à la ratification des deux Chambres du Parlement dominées par la plateforme INITE de l’ancien Président René Préval.

Si cette nomination est conforme à celle annoncée par Me Thierry Mayard Paul, chef de cabinet de Martelly, elle devrait révéler le nom de l’homme d’affaires Daniel Gérard Rouzier, très proche de l’église catholique.

Mercredi à l’Arcahaie (environ 40 km au nord de Port-au-Prince), lors de la cérémonie de commémoration du 208e anniversaire du drapeau haïtien, le nouveau chef de l’Etat avait annoncé la nomination imminente du Premier ministre tout en lançant un appel à l’unité nationale, en particulier à ceux qui ne l’avaient pas voté.

"Mon échec sera celui d’Haïti et l’échec d’Haïti celui du drapeau", avait mis en garde l’ancien chanteur de Compas surnommé "Sweet Micky" devant le Premier ministre sortant, Jean-Max Bellerive, et son gouvernement, des parlementaires et les membres du corps diplomatique dont Didier Le Bret, ambassadeur de France, l’ex-puissance coloniale défaite à Saint-Domingue en 1803.

Enchaînant déplacements et déclarations publiques, le Président Martelly a déclaré qu’il n’avait pas l’intention d’intervenir dans l’imbroglio juridique entourant la promulgation d’une version dénaturée de l’amendement constitutionnel, préférant laisser les parlementaires trouver entre eux une solution.

"Ces messieurs doivent se débrouiller tout seuls. Je crois qu’ils ont huit jours pour le faire. Je n’ai rien à voir avec ce dossier", a lâché le dirigeant qui a implicitement dénoncé un piège que l’ancien régime avait essayé de lui tendre.

Affirmant qu’il ne cèderait pas à la panique et resterait concentré sur les priorités de l’heure que sont le relogement des sinistrés du séisme de 2010 et l’instruction gratuite, Martelly a ajouté ne pas comprendre comment le texte promulgué a-t-il pu être largement différent de l’amendement constitutionnel qu’avaient approuvé les deux Chambres du Parlement réunies en assemblée nationale.

Plusieurs voix discordantes se sont exprimées sur la façon de sortir le pays de cette crise constitutionnelle dans laquelle il est plongé avec la présence de huit articles non autorisés dans la charte fondamentale amendée parue dans le journal officiel Le Moniteur, quelques heures avant le départ de René Préval.

Sur un autre plan, le chef de l’Etat s’en est pris à la direction du théâtre national en faisant le récit de sa visite dans les locaux délabrés de l’institution comparée à un "dépôt". "Le théâtre ressemble à un endroit qui n’a pas été balayé depuis 16 ans", s’est lamenté Michel Martelly qui prévient que des explications seront réclamées sur l’utilisation des fonds publics alloués à l’institution située au Bicentenaire (sud de la capitale), entourée de vastes bidonvilles et transformée en foyer d’accueil de sans-abri du 12 janvier.

Radio Kiskeya a appris que le directeur général du théâtre national, Frantz Jacob, qui n’avait pas été prévenu, ne se trouvait pas sur place lors de la visite inopinée du Président.

Dans la même série, celui-ci s’est rendu au Camp Canaan à Delmas où il a promis aux réfugiés l’aide du gouvernement. Cependant, une nuance s’impose. Contrairement à ses promesses de campagne, M. Martelly a pris le soin d’expliquer que les sinistrés du tremblement de terre ne pourront pas bénéficier gratuitement de logements sociaux.

Intervenant au Karibe Convention Center en marge d’un colloque de leaders évangéliques consacré au rôle prophétique de l’église, le Président est allé jusqu’à révéler avoir dû personnellement mettre fin mardi dernier dans l’enceinte du Palais National à une partie de domino à laquelle se livraient des policiers non en service.

Martelly se rendait alors à son bureau pour la première fois, trois jours après son investiture.

Une situation insolite qui en dit long sur l’état d’esprit de certains au siège de la Présidence




BÔ KAY NOU


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