Mise à jour le Février 2022
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Vendredi 29 mars 2024 06:28 (Paris)

LE GROUPE DES SIX SÉNATEURS EST DISPOSÉ A RENCONTRER MARTELLY

Après avoir boudé lundi une invitation du chef de l’Etat au palais national, le groupe des six sénateurs se dit prêt maintenant à dialoguer avec le président de la République. A l’issue d’une rencontre, mardi, avec les six partis et regroupements politiques de l’opposition, ces parlementaires ont autorisé le président du Sénat à adresser une correspondance en ce sens à Michel Martelly.

Sauf au palais national, les sénateurs de l’opposition sont disposés maintenant à rencontrer le chef de l’Etat. Trouver une date et un terrain « neutre » pour entamer ces discussions, c’est la tâche que ces parlementaires ont confié au président du Sénat, Dieuseul Simon Desras. Dans les locaux de l’organisation politique Fusion des sociaux-démocrates, mardi, quatre des six sénateurs du groupe des six ont passé des heures à discuter, à portes fermées, avec les partis politiques qui constituent l’aile dure de l’opposition. A l’issue de cette rencontre, le sénateur Jean William Jeanty, qui n’a pas voulu dévoiler les fonds des discussions, s’est contenté de dire aux journalistes présents que les négociations doivent se tenir entre les partis politiques de l’opposition et le président Martelly.

« Le problème est essentiellement politique et ce n’est pas fondamentalement nous autres sénateurs qui sommes concernés, mais ce sont les partis de l’opposition qui ont des griefs par rapport au fonctionnement du pays et par rapport à l’organisation des élections. Nous sommes solidaires avec eux », a-t-il expliqué, soulignant qu’il était nécessaire de concerter avec ces organisations politiques avant de rencontrer le chef de l’Etat.

Le parlementaire a indiqué que le président du Sénat a maintenant leur feu vert pour entrer en contact avec le président Martelly en vue de fixer une date raisonnable afin de tenter de trouver une solution à la crise préélectorale. L’élu des Nippes a fait savoir que le groupe des six sénateurs ne compte pas rencontrer le chef de l’Etat au palais national.

Le sénateur Dieuseul Simon Desras, qui s’est entretenu lundi au palais national avec le président Martelly, a estimé à Radio Magik 9 que le chef de l’Etat n’a aucun problème pour rencontrer les sénateurs ailleurs, même s’il continue de croire que le palais national, son bureau, est le lieu indiqué pour discuter avec les parlementaires.

Au président Martelly, Desras a montré les limites de l’Accord d’El Rancho et de l’application de l’article 12 et aux membres du groupe des six sénateurs, il leur a exhorté à ne pas rester figés sur leur position. Dans cette rencontre avec le sénateur Desras, le président Martelly a exprimé sa volonté de discuter avec différents secteurs, y compris les partis de l’opposition.

« Le chef de l’Etat a, par ailleurs, réaffirmé son engagement à adopter toute position pouvant déboucher sur l’organisation, dans le meilleur délai, d’élections libres et inclusives pour renouveler le personnel politique. » Les sénateurs du groupe des six se donnent jusqu’à jeudi pour communiquer à la presse leur agenda ou les points qu’ils auront à aborder avec le chef de l’Etat.

Cependant, un des participants à la rencontre du mardi entre les sénateurs et les partis politiques de l’opposition a confié en off au Nouvelliste qu’ils restent encore attachés à l’article 289 de la Constitution pour la formation du Conseil électoral provisoire. « Toutefois, a-t-il ajouté, dans le cadre d’un dialogue et d’une recherche de consensus, les protagonistes doivent accepter de perdre quelque chose pour trouver la ligne médiane et une sortie de crise… » L’un des responsables du MOPOD qui a pris part à la rencontre avec les membres du groupe des six sénateurs a indiqué que le regroupement de partis politiques de l’opposition maintient sa position sur la façon dont les élections doivent être organisées dans le pays. Turneb Delpé a encore une fois dénoncé le pouvoir en place qui, a-t-il dit, veut organiser des élections « bouyi vide ».

Les sénateurs présents à cette rencontre sont Jean William Jeanty, Pierre Francky Exius, Westner Polycarpe et Jean-Baptiste Bien-Aimé. Seule l’organisation Fanmi Lavalas parmi les six partis et regroupements politiques de l’opposition (Ayisyen pou Ayiti, Fusion, INITE, MOPOD, KONTRAPEPLA) a brillé par son absence.




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